lundi 13 décembre 2010

L'union fait vraiment la force!

Grâce à nos concurrents (Clément Rodrigue, Catherine Morin et Jean-François Vallée, aidés de la sympathique comédienne Josée Deschênes) et grâce aussi à nos enthousiastes supporters (les meilleurs de l'histoire selon l'animateur de foule!), nous avons réussi à amasser 3000$ pour l'édition 2011 du stage culturel à Paris vendredi dernier lors de l'enregistrement des 5 épisodes de l'émission de Radio-Canada. Merci à tous et à toutes! Les émissions seront diffusées dans la semaine du 24 janvier...

jeudi 2 décembre 2010

Bowling for Paris

Merci à tous ceux et celles qui ont contribué à faire de cette soirée un succès! On a amassé plus de 900$ grâce à vous tous... et à notre organisatrice en chef, Marie-Anne Durocher.

Notre reine du bowling, Marie-Anne,
surmontée de son assistante, Josiane.


L'animatrice de la soirée, Josiane Charron.

Une belle équipe de bowling:
Hugo, Clément, Shahina, Laurence et Sophie

Une "non-bowleuse", Shahina (qui refuse de jouer par respect pour les traditions familiales), et Laurence (la meilleure bowleuse de la soirée selon nos informations: elle aurait joué 172!)


Une bowleuse enthousiaste, Florence, et la non-bowleuse Shahina.
 

Qui est cet athlète du bowling?
(Il est tellement rapide que la photo est floue!)


Hugo, fasciné par l'univers éblouissant du bowling!


NOTE: Toutes les photos (sauf la première) sont de notre photographe en chef,
Antoine Benhini (aidé de sa toute nouvelle Canon 60 D)


vendredi 19 novembre 2010

On aura 13 stagiaires!

Finalement, deux mecs (Hugo Santerre et Antoine Benhini) se sont ajoutés à la dernière minute à notre bande initiale de 10 nanas et d'un pauvre mec (qui sera donc moins isolé maintenant). Voici d'ailleurs toute la bande "accompagnée de ses deux accompagnateurs"...


Première rangée (gauche à droite) : Sophie Bouchard, le drapeau tricolore, Leïla Simard et Stéphanie Laviolette.
Deuxième rangée :  Pascale Sirard, Clément Rodrigue, Florence Lelièvre-LaRochelle, Shahina Mustapha (aux longs bras), Laurence Campeau et Marie-Anne Durocher.
Troisième rangée :  Jean-François Vallée, Hugo Santerre, Bianca Nadia Villa, Antoine Benhini, Catherine Morin et Josiane Charron.

vendredi 29 octobre 2010

Les 11 stagiaires 2011

Voici les noms des 11 stagiaires qui auront le bonheur de se rendre à Paris en 2011 :
Sophie Bouchard, Laurence Campeau, Josiane Charron, Marie-Anne Durocher, Stéphanie Laviolette, Florence Lelièvre-LaRochelle, Catherine Morin, Shahiné Mustapha, Clément Rodrigue, Leïla Simard et Bianca Nadia Villa (photo de groupe à venir bientôt!).
Trois élèves du profil Lettres, trois du profil Langues et quatre du profil Cinéma et communications. Dix filles... un gars. Bref un groupe très équilibré...;-)
Il et elles vont commencer à vous harceler bientôt: vente de chocolats et de billets pour diverses activités de financement (quillothon, party...) . À très bientôt!


vendredi 17 septembre 2010

Stage 2011

Date limite pour soumettre sa candidature au Stage Paris 2011: lundi 20 septembre à midi...

jeudi 8 avril 2010

Concours littéraire / Paris 2010

Oui, c'est vrai, ça fait plus d'un mois qu'on est revenus, mais bon, les auteurs de blogue ont aussi des tas de corrections... à... euh... corriger.

Nous publions donc, à retardement, les résultats de notre petit concours littéraire parisien. En effet, lors de notre visite du célèbre cimetière Père-Lachaise, inspirés par nos prédécesseurs, nous avons distribué à chacun de nos stagiaires une citation d'un illustre habitant du Père-Lachaise. Ils devaient ensuite rédiger un court texte littéraire inspiré par ces citations.

Voici le résultat de notre petit "Goncourt des Collégiens". Le texte gagnant... et les textes des finalistes.

Le Goncourt des collégiens parisiens

Le ciel est un dé à coudre et la mort est un océan. (Paul Éluard)
Un homme, seul, arpente la nécropole. Il ne recherche qu’un moment de silence, mais si le silence des vivants se fait entendre violemment, ce n’est que pour être enterré par le vacarme de la mort. Au gré des sentiers, cet homme se retrouve englouti par l’ambiance funèbre, la sonate des corbeaux, le défilé des tombeaux, la valse des souvenirs, l’illusoire danse macabre. C’est maintenant l’enfer qui occupe son esprit trouble. Le ciel est un dé à coudre, oublié dans le chaos du moment.

Mireille Dagenais


Les textes des finalistes

Le premier qui compara la femme à une rose était un poète, le second un imbécile.
(Gérard de Nerval)

Le premier qui compara la femme à une rose était un poète, le second était un jardinier marié. Probablement que le poète était célibataire ou bien il aimait avoir des relations passagères et voyait juste les pétales de la rose. Dès qu’il trouvait une épine, il abandonnait sa fleur. Le jardinier, quant à lui, avait appris que les belles fleurs ont toujours des épines mais que, malgré leurs défauts, ça vaut la peine de les cultiver.

Greta Gradinaru


Tous les hommes aiment avant tout la lumière…
(Guillaume Apollinaire)

Je dors. Au-delà de mes yeux, de mes paupières une lame de soleil me coupe le visage. Je me lève affaibli par le coup. Je rampe avec difficulté et timidement vers mon adversaire qui se tient sur le rebord de ma fenêtre. Il me nargue de son regard vif et m’insulte de sa voix virevoltante. Debout, je sens mon acuité me quitter, mais je ne m’avoue pas vaincu. J’empoigne le rideau, saute vers l’intrus de mon sommeil et engouffre sa tête dans le tissu pour le laisser s’éteindre.

Jérome Lebel

L’ignorance ne s’apprend pas… (Gérard de Nerval)
Elle s’impose.
Elle s’impose à l’esprit quand les connaissances s’envolent,
Quand les repères disparaissent
Et que le néant s’installe.
L’ignorance est totale à la naissance,
Et les connaissances acquises au cours d’une vie,
Ne représentent qu’une infime partie
Du savoir de ce monde.
Au fond, l’ignorance ne disparaît jamais.
L’ignorance ne s’apprend pas…
Elle se vit
Jusqu’au dernier jour de notre existence.

Mariève Lemelin


La nuit tombe, vous frôle en passant de son aile noire toute humide…
(Alphonse Daudet)

L’air parisien de la Seine trouble ces bêtes volantes.
Les gouttelettes les alourdissent et rendent leur vol pénible.
Pourtant, elles se cachent dans tous les petits coins pour dispenser ce qui la caractérise.
Cette aile noire touche doucement les gens pour ne pas trop les effrayer
Pourtant on ne souhaite pas la frôler de peur de se mouiller.
Cette aile noire toute humide n’apparaît que la nuit.
Elle est celle qui fait tomber la nuit qui, pourtant, l’aidera à se relever après peu de temps.

Élisabeth Poirier-Defoy



(Composition kitsch dans un lieu kitsch?)
Les ombres noires à plumes dialoguent, et je suis en silence. Il fait froid, et mon nez coule. Je renifle donc, cela étant, une coulisse de morve ne serait pas agréable. Ai-je des mouchoirs dans mon sac? Bonne question, mais je suis trop occupée à observer le vide des sépultures et les corbeaux pour vérifier. Quelle est la pertinence de se promener dans un cimetière lorsqu’on n’a personne à visiter? Il fait froid, mes mains sont gelées, et j’ai de plus en plus de difficulté à tenir mon stylo. Heureusement, le soleil me réchauffe un peu, et je pense qu’un cimetière n’est autre que la continuité de ce qu’on était dans la vie, plus riches ou plus pauvres. Cela explique mon incompréhension devant l’urne de mon papi désespérément trop petite pour le contenir. Cimetière : lieu social ultime où la contemplation mène aux remarques non pertinentes. Je ne crois pas aux voyants, mais les chats sont de toute évidence ici et ailleurs en même temps. Le scepticisme tue et garde en vie. Je vais probablement mourir le jour où les fleurs ne seront plus belles à mes yeux, mais bon, mourir, c’est avoir été vivant au moins une fois.

Émilie Brisebois


« Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme! » (Colette)
Une vieille femme pleurait sur la tombe de son défunt mari. Pourquoi était-il parti avant elle? Elle prit la rose de son sac à main et la déposa sur la pierre tombale… lorsqu’elle reçut un caillou. D’où venait ce projectile inattendu? Elle regarda par-dessus son épaule et vit deux gamins cachés derrière une tombe qui faisaient rebondir des pierres sur les tombes voisines. La vieille femme les regardait et vit dans leurs yeux un soupçon de mélancolie. Elle se leva et leur dit : « Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme! ». Et c’est alors qu’elle prit les cailloux et les lança vers eux. Les deux jeunes sourirent, et une lutte amicale commença!

Geneviève Fortier



Et voilà!

mercredi 7 avril 2010

Concours de photos Paris 2010

C'est aujourd'hui qu'avait lieu la sélection des deux photos gagnantes de l'Expo photo du Stage à Paris. Chaque élève avait la possibilité de soumettre deux photos seulement. Le jury était composé d'éminents professeurs d'Arts et Lettres : Patrick Lafontaine et Philippe Gervais.

Le jury délibère...

Un photographe déguisé en spectateur...
de sa propre photo

La photo gagnante...
et sa photographe (tout aussi gagnante) :
Mariève Lemelin

 Le deuxième prix :
le gris Paris à son plus gris par
Mireille Dagenais

mardi 6 avril 2010

Ne ratez pas l'expo des photos de notre stage culturel à Paris,
combinées à celles du voyage à New York:


samedi 13 mars 2010

Stage culturel à Paris / Jour 9

Dernière vraie journée à Paris. Pas la meilleure cependant. La matinée est libre au moins. Une cohorte de stagiaires — porteuses du chromosome S (pour Shopping) — se lance à l’assaut des grands magasins, les célèbres Galeries Lafayette au premier chef, pendant que les chromosomes X (pour eXtrême?) partent de leur côté et que les accompagnateurs vont faire du repérage à la Cinémathèque. 

Nous nous étions donné rendez-vous à 14 h à la Bibliothèque nationale de France (François-Mitterrand ou encore Tolbiac pour les intimes) dans Bercy, un coin plus moderne de Paris. Quatre grandes tours en formes de livres aux quatre coins d’une vaste esplanade en bois. On est censé y avoir une visite guidée de ce haut lieu du patrimoine français. Mais ça s’avère un non-lieu de la visite guidée, une catastrophe, une séance de torture de près de deux heures. M. Collins, notre guide, est un guide qui ne devrait pas être guide : on devrait le guider vers la sortie des guides pour qu’il ne soit plus guide! On a passé 40 minutes (!) debout autour d’une maquette de la BNF pendant que M. Collins bafouillait de digression en digression à propos de l’histoire de la bibliothèque. Après 20 minutes, on en était à 1637… alors que cette nouvelle BNF a été ouverte en 1995! On a passé ensuite un autre 10 minutes devant un panneau indicateur : la section A, c’est pour les livres sur…; la section B, c’est pour… jusqu’à K (sans compter Y!). On a appris notamment qu’il y a des insectes dans le jardin central de la bibliothèque. Intéressant, non? Bref, l’expérience a été très douloureuse, un peu comme aller chez le dentiste se faire arracher toutes les dents une après l’autre (au ralenti). Heureusement qu’on a vu les impressionnants globes de Louis XIV et les coulisses de la BN où de petits conteneurs (alias Télédoc) transportent les livres sur des rail suspendus entre les tours et les espaces de lecture. On a aussi vu les immenses salles de lectures de la recherche au rez-de-jardin : près de 300 mètres (la Tour Eiffel!) de tables et de rayonnages. Impressionnant. Dommage que, rendus là, nous étions dans un état proche de la catatonie.  Au secours!

Nous devions ensuite nous précipiter pour se préparer à sortir au célèbre théâtre de La Cartoucherie pour voir une petite pièce de 4 heures de la mythique troupe du Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine. Le Chef et l’Éclopée se rendent d’abord au Centre paramédical de matériel médical place St-Michel pour remettre le fidèle fauteuil roulant de Geneviève (le 2e vu que le premier avait été un peu abîmé par les pavés). On se retrouve à la MIJE pour le départ de notre aventure théâtrale qui sera effectivement très théâtrale. Au bout de la ligne de métro 1, à la station Château-de-Vincennes, on est censé prendre une navette qui nous amènera en ce lieu excentrique (dans les deux sens du mot). À l’arrêt, notre Maman à tous aura la joie de rencontrer une charmante vieille dame (voir « La citation du jour » plus bas).

Une fois dans la navette, on vivra notre première expérience théâtrale : on a à peine fait 100 mètres, on est arrêté à l’arrêt (bonne idée, non?) sur le coin de la première rue. On est presque tous assis dans les deux dernières rangées de la navette (un vieil autobus blanc) quand, soudainement, un autobus municipal de la ville de Paris (RATP) nous rentre violemment dans le derrière! Paf! Le pare-brise du bus de la RATP est fracassé et nous, on est secoués. « Vous êtes abîmé(s)? » demande une voix dans la navette bondée. On ne sait pas si ça concerne les gens ou le véhicule. Le chauffeur va s’engueuler avec l’autre chauffeur. Nous, nous devons tous descendre et marcher jusqu’à la Cartoucherie : un bon 15 minutes de marche dans la forêt avec notre Éclopée devenue orpheline de son fauteuil roulant. On la portera pour un petit bout, mais elle y arrivera par elle-même à force de courage.

La Cartoucherie est un endroit magique. De vieux bâtiments, semblables à des casernes ou des granges, sur un ancien champ de tir de l’armée française, ont été repris en main par des troupes de théâtre (le célèbre Théâtre du Soleil d’abord en 1970, puis d’autres troupes : L’Épée de bois, La Tempête…). La réputée metteure en scène, Ariane Mnouchkine, déchire elle-même les billets à l’entrée. Une immense salle nous attend où des centaines de gens sont en train de manger et de boire. Derrière un long comptoir, des acteurs de la troupe (maquillés parfois) nous servent des plats, du pain, du vin, du bonheur… On mange et on boit, assis à gauche et à droite, par terre pour certains, en observant la foule bigarrée de cet endroit enchanteur où la musique, la lumière, créent une ambiance de fête. Puis on se dirige à nos places dans les estrades, sous lesquelles on peut voir les acteurs en train de se maquiller, de s’habiller, de se préparer à la vue de tous. Le spectacle commence en douceur dans la pénombre, puis la lumière vient et l’on voit cette immense scène (un bon 60 m par 60 m) se remplir peu à peu de décors et d’acteurs les plus divers (plus de 30!) habillés à la mode du début du 20e siècle. La pièce, Les naufragés du Fol espoir, librement inspiré d’un roman posthume de Jules Verne et écrite par Hélène Cixous, raconte l’histoire de cinéastes utopistes du temps du muet qui tournent un film au-dessus de la guinguette d’un certain Félix Courage (un noir rigolo… joué par une actrice). La pièce oscille entre le temps du tournage (juillet 1914, juste avant le début de la première Grande guerre) et les scènes du film muet qui se déroulent en 1894 où un ballet complexe de décors magnifiques, d’éclairages étonnants et d’effets spéciaux viennent transformer constamment le paysage de cette histoire qui raconte une aventure incroyable survenue à la suite d’un naufrage près du Cap Horn. Ce serait trop long à raconter… du fait notamment que la pièce était un peu trop longue. Après une première partie fabuleuse, le récit s’essouffle un peu à la fin et l’apothéose finale nous envoie un gros message sur la poursuite du rêve européen de socialisme et de pacifisme universels... Mais bon, on ne s’en plaindra pas, on n’a rien contre la vertu, et on vient de vivre une expérience théâtrale hors de l’ordinaire qui nous accompagnera sur notre trajet de retour dans la navette (un peu endommagée mais encore fonctionnelle), puis dans le métro où un jeune Roméo parisien passablement éméché chante la pomme à notre petite Joanie (alias Juliette).

Voilà, tout est bien qui finit bien! Les stagiaires du Fol espoir sont arrivées à bon port... ou presque.

On a une courte nuit, ponctuée sans doute de rêves de nos aventures parisiennes. Le lendemain matin, pendant notre dernier petit dej pain-au-chocolat-tartine, nos charmants stagiares présentent à leurs accompagnateurs de belles cartes signées, accompagnées de délicieux cadeaux (des terrines, des pâtés,du chocolat! Miam). Ils sont gentils, non? La Maman et le Chef sont touchés.

On repart ensuite avec nos gros bagages dans le métro, puis dans le Roissy-bus en direction de Charles-de-Gaulle. C’est là que j’écris ces dernières lignes, à quelques minutes de l’embarquement pour le vol AF 344 en direction de Montréal.

Photos du jour



M. Collins notre guide à la BNF
(qu'on aurait aimé mettre dans un de ces petits
conteneurs de Télédoc pour l'envoyer faire un tour
dans les tours)

Les fameux "globes de Louis XIV" à la BNF

Les quatre tours-livres de la BN Tolbiac
vues de la passerelle Simone de Beauvoir

L'autobus de la RATP qui a percuté notre navette
 
Benoît (alias Barbe Rousse)
aux portes de la Cartoucherie

Devant le Théâtre du Soleil au coucher du soleil

La Maman rayonnante et ravie d'être au soleil du théâtre

La petite "salle à manger" du théâtre

Le ventre de Benoît va mieux
(même s'il est à terre)

Les acteurs se préparent sous les estrades

L'affiche de la pièce
(dont on ne pouvait prendre des photos, désolé)

La citation du jour

Il est 18h05. On attend à l’arrêt de la navette pour aller au théâtre de La Cartoucherie. Une vieille dame tout menue et très chic nous dit que les navettes ne commencent qu’à 18h30. Une dame lui dit que non. Pascale essaie de lui expliquer gentiment (mais quelque peu maladroitement) pourquoi les navettes  de ce théâtre risquent de venir plus tôt. La vieille chipie rétorque sèchement :

« Votre explication n’est pas valable, MADAME! » Puis elle se retourne brusquement, laissant Pascale un peu (beaucoup) sonnée. Et vlan dans les dents.

La gaffe du jour

De s’être assis dans la rangée arrière de la navette des théâtres de La Cartoucherie, ce qui faisait qu’on était vraiment aux premières loges quand le bus de la RATP est venu percuter notre navette. Bang! Aïe…

Distance parcourue


26 mille et qq pP les deux derniers jours (on ralentit!) toujours selon le podomètre officiel de la Maman. (Plus quelques  milliers de kilomètres dans un Airbus 340 le lendemain.)

vendredi 12 mars 2010

Stage culturel à Paris / Jour 8

La fin des temps approche, du moins la fin de notre temps à Paris. On a décidé de terminer ça royalement en cette avant-dernière journée: à Versailles, dans ce petit pavillon de chasse de Louis XIII devenu incarnation de la puissance absolue sous Louis XIV, le Roi Soleil ayant décidé de rayonner par l’architecture, les arts et les jardins (sans compter l’armée et les impôts…). Construit par les architectes Le Vau et Hardouin-Mansart, décorés par une (autre) armée d’artistes et d’artisans sous les ordres de Le Brun, avec ses immenses jardins dessinés par Le Nôtre, Versailles en met plein les yeux de nos stagiaires habitués à l’architecture et au décor « un peu » plus ternes du Collège de Maisonneuve…

La Chapelle, le Salon d’Hercule, les Grands Appartements, l’Appartement du Roi, l’Appartement de la Reine et, surtout, surtout, la Galerie des Glaces restaurée dans toute sa décadente splendeur de dorure et de lumière, de peinture et de sculpture, de lumière et de dorure en hommage à la toute puissance de celui qui a dit « L’État, c’est moi. » : tout cela nous laisse baba d’émoi. Au bout de près de deux heures, on sort donc de crainte d’être victime du syndrome de Stendhal. Benoît, quant à lui, continue de souffrir d’un syndrome gastrique (trop de saucisson?) qui le rend tout pâle et tout faiblard, ce qui l’oblige à nous quitter pour retrouver son lit à la MIJE…

Nous, on va se restaurer dans les Jardins. Il fait encore assez frisquet (Moins qu’hier Pascale? - Non!). On essaie donc de rester dans l’Axe du Soleil pour manger discrètement nos sandwichs jambon-beurre (dans le Bosquet de Girandole), puis on se balade dans les Jardins où toutes les fontaines sont vidées (hiver oblige) et presque toutes les statues sont couvertes (hiver désoblige). Dommage! On prend un café dans un sympathique café avec vue sur le char d’Apollon et on repart de plus belle pour longer le Grand Trianon et visiter le Petit du même nom où Marie-Antoinette prenait ses aises. Très charmant, mais plus rien ne nous épate après le château!

On y retourne donc au plus vite, car on a des billets pour un concert baroque dans la Chapelle royale, rien de moins. Pour les Jeudis musicaux du Centre de musique baroque de Versailles, le jeune ensemble Actéon a concocté un programme sur les « Goûts réunis » de Marc-Antoine Charpentier et de possibles influences italiennes connues et moins connues (Allegri, Foggia, Lorenzani, Carissimi, Scarlatti, Graziani) : orgue, théorbe, clavecin, violoncelle se conjuguent aux quatre voix des jeunes chanteurs qui tressent d’envoûtants motets à deux, trois ou quatre voix. (Le Chef s’entiche d’ailleurs d’une de ces voix qui sort de la jolie bouche d’une chanteuse dont le visage s’illumine d’un sourire mille fois plus rayonnant que le Roi Soleil!) Un spectacle bien trop court, pense le Chef… opinion que ne partagent pas tous nos jeunes spectateurs. On repart donc vers le RER pour retourner à Paris faire la fête, comme on faisait autrefois à Versailles (bien qu’avec un peu moins de faste, budget oblige).

Photos du jour
 
En route pour la Cour de Versailles


Louis XIV et nous

La Reine mère (alias la Maman)
Babette devant LE lit King size

Joanie devant le lit Queen size

Des courtisanes dans la Galerie des Glaces

Greta dans l'Axe du Soleil

Des danseuses (attention Apollon arrive!)

Christo est passé par les Jardins?

Un café (ou une bière) dans les Jardins

Une Éclopée heureuse

Des Favorites devant le Grand escalier du Petit Trianon



La citation du jour

Entendu par Émilie dans les toilettes du Café des Phares dans la soirée de la part d’une jeune fille se mirant dans le miroir :
« Eh! Les filles, vous ne trouvez pas que j’ai une gueule de merde? »

La gaffe du jour

Nous, faire des gaffes? Ça va pas, non? Vous vous foutez de notre gueule? Eh! Mais, dis donc, on dirait qu’on a perdu notre charmant accent du Québec…. Yé temps qu’on r’vienne?
Encore un jour (sans gaffe?)

Distance parcourue

Grande (mais surtout en métro et en RER, alors on ne compte pas les pP, quoique dans les jardins, tout de même, on s’est tapé un beau parcours… accéléré pour revenir à temps pour le concert. Ils avaient des chevaux à l’époque.)

jeudi 11 mars 2010

Stage culturel à Paris / Jour 7

Le temps file encore plus vite qu’hier, tellement qu’il nous mène droit vers la mort, rien de moins! Le programme du jour inclut en effet une visite du cimetière Père-Lachaise, suivie d’une plongée dans les Catacombes de Paris! Heureusement qu’il fait soleil. Peut-être même un petit peu plus chaud (bien que la Maman conteste cette évaluation qui me paraît pourtant scientifique).

Dans le métro, on distribue des citations d’écrivains enterrés au Père-Lachaise : il s’agit d’écrire des textes inspirés par ces citations pour un petit concours littéraire, sauf qu’on ne fera pas l’exercice sur place comme l'année dernière (pour éviter les engelures...) Rendus au cimetière, on se sépare à la recherche de célébrités refroidies : Balzac, Lafontaine, Molière, Rossini, etc., mais surtout le roi du Père-Lachaise (selon le vendeur de journaux du coin), Jim Morrison (dont le Chef devait absolument photographier la tombe pour sa fille). On se balade dans cette nécropole pavée de gros… pavés : le bonheur, encore une fois, pour une jeune fille en fauteuil roulant et pour ceux et celles qui la propulsent. Mais bon, les autres s’amusent à côtoyer les morts célèbres et moins célèbres. Émilie et Mireille choisissent d’ailleurs volontairement d’honorer les illustres inconnus plutôt que les chouchous de la gloire éternelle.

Après plus d’une heure de balade devant ces pierres tombales, gisants, monuments, mausolées qui se parent de façades, de bustes et d’ornements qui paraissent s’écrier : « Mon tombeau est plus gros et plus beau que le tien, na na na nanère… », on décide de se rendre à notre prochaine étape mortelle, à l’autre bout de Paris, là où toutes les façades, toutes les parures, tous les pseudo-temples à la gloire personnelle et familiale s’effondrent pour faire voir les ossements à l’état brut… bien qu’on les ait arrangés parfois dans des motifs esthétiquement surprenants : rotondes de tibias, murs de crânes, bouquets de fémurs… L’auteur de ce blogue n’a pas eu la « chance » (voir la gaffe du jour) d’entrer dans ce royaume des morts un ossuaire qui compterait pas moins de 6 millions d’habitants déterrés du Cimetière des Innocents et de nombreux autres pour faire de la place au cœur de Paris, mais il s’agissait, selon les témoignages recueillis, de toute une expérience! À tel point que la Maman a constaté que les gens remontaient les marches très, très vite rendus au bout du parcours…

Retour à la vie donc! Le reste de l’après-midi et de la soirée était libre. Certaines en ont profité pour faire de shopping. D’autres ont suivi la Maman dans Montparnasse (avec arrêt à la célèbre Coupole), au musée Bourdelle (pour voir exposition sur la célèbre danseuse Isadora Duncan, celle qui avait un foulard trop long…), puis au Monoprix pour acheter des cadeaux (pour vous?). Enfin, un dernier s’est installé à une terrasse face à Beaubourg pour écrire des entrées de blogues… En soirée : cinéma pour certains, repos pour d’autres, souper avec sa cousine pour le chef dans un sympathique resto du 17e,  « La maison de campagne ». Demain on va justement visiter la petite maison de campagne de Louis XIV…

Photos du jour

Geneviève a pigé une citation de Colette
(qu'elle rencontre ici pour la première fois)

Babette et Rossini

Jérôme retrouve Charles Garnier
(oui, oui, celui de l'opéra)

La Lumière au bout du tunnel?

Des hôtes accueillants

Un mur tapissé à l'os!

La photographe officielle du royaume des ombres, Mariève

La citation de tous les jours (dialogues)

- « Au moins, on ne sue pas! » répète constamment Le Chef.
- « Grrrrrr… » grelotte la Maman.
- « On dirait qu’il fait un peu plus chaud aujourd’hui. » ajoute Élisabeth.
- « Tu dis ça tous les jours! » re-grogne la Maman en frissonnant.

La gaffe du jour

Pour visiter les Catacombes, il faut descendre 7 étages d’un escalier très étroit, marcher 2 kilomètres à travers des montagnes d’ossements et remonter de nouvelles marches à l’autre bout. Bref, les « personnes à mobilité réduite » n’y sont pas admises (à moins d’être déjà mortes).
Mais bon, cela nous a permis d’aller faire remplacer le fauteuil roulant de notre sympathique Éclopée, vu que le dit véhicule avait été quelque peu abîmé par nos excursions extrêmes.

Distance parcourue


On ne compte pas les pas dans l'Au-delà!