jeudi 10 mars 2011

Jour 7

Journée mortelle aujourd’hui, triplement mortelle en fait: on fréquentra le cimetière du Père-Lachaise, les Catacombes de Paris et le Panthéon, là où sont enterrés les Grands Hommes (les petits sont aux catacombes sans doute).
On commence par le Père-Lachaise, un cimetière quelque peu périphérique lors de sa fondation, mais qu’on rendra populaire au 19e siècle en y installant les tombes « cénotaphes » (c’est-à-dire sans les restes des personnes concernées) de Molière et de Lafontaine, ainsi que d’Héloïse et Abélard… Une pub mortellement efficace : il y a maintenant plus de 300 000 morts dans ce cimetière! Le lieu est immense et visuellement impressionnant, mais chaotique, ce pourquoi, à la (judicieuse) suggestion de Pascale, on engage un sympathique guide, Monsieur Joël, qui nous permettra de débusquer Jim Morrison, Chopin, Balzac, Delacroix, Édith Piaf, Oscar Wilde et quelques autres illustres locataires de ce labyrinthe de la mort.
Josiane nous parle du père Lachaise (et du Père-Lachaise)



Laurence devant la tombe de Jim (la plus populaire du Père-Lachaise)

Stéphanie, Leïla et Marie-Anne prennent un air tout à fait romantique devant Delacroix

Notre sympathique guide, Monsieur Joël, nous parle d’Édith Piaf

Laurence admire Paul Éluard

Florence se tient devant un lieu où il est permis de jeter les cendres de ses proches
(c’est vraiment des restants de gens sur le gazon, là!)
Monsieur Joël, scandalisé par le traitement (buccal) réservé au monument d’Oscar Wilde

« Toucher à la braguette de Victor Noir est censé provoquer la fertilité », nous explique Monsieur Joël

La mort ne nous fait plus peur : nous allons maintenant traverser la ville pour affronter les catacombes. Après quelques négociations serrées (ils avaient perdu la trace de nos réservations… comme l’année dernière), nous pouvons nous engouffrer dans le sous-sol de Paris là où on a enterré des millions d’ossements provenant de cimetières comme celui des Saint-Innocents qui se trouvait auparavant dans le Marais (assez près de notre MIJE en fait!)


Shahina entre avec courage dans le tunnel de la mort

Josiane et Hugo sont enthousiastes comme de jeunes scouts (au début)…

Leïla, Marie-Anne et Catherine itou…

Du moins, jusqu’à ce que, après avoir descendus de nombreuses marches et arpenté de très longs souterrains, on arrive enfin au seuil de l’ossuaire, là où on trouve de jolis arrangements de moelle et de calcium :
C'est joli, non?


Au sortir du royaume de la mort, on a bien mérité un repas thaï qui nous change des viandes et féculents de la MIJE. Puis Hugo se console au pays des crêpes:



On se dirige ensuite vers la troisième  et dernière phase de notre pèlerinage funeste : le Panthéon, cette immense « église » placée en haut de la montagne Sainte-Geneviève qui, sous Louis XVI, devait être dédiée à la sainte qui porte le même nom que la montagne ci-haut mentionnée. Sauf qu’il y a eu un incident (une révolution, en fait LA Révolution) qui a fait qu’on a décidé (après plusieurs allers-retours au cours du 19e siècle) de transformer le majestueux édifice de l’architecte Soufflot (terminé par un certain Rondelet dont on a d’ailleurs rencontré le descendant, pas du tout rondelet, à la boutique des catacombes!) en un temple dédié aux « grands hommes » de la nation. Bref, on a remplacé la religion chrétienne par une religion d’État typique de ce patriotisme français qui peut parfois paraître un peu pompeux. Il reste que notre parcours dans ce bâtiment vide et glacial nous a donné la chance de rencontrer plusieurs grands hommes dignes de mention -  Voltaire, Rousseau, Hugo, Dumas…  - et même une grande femme (Marie Curie).


Sophie entre au Panthéon

Josiane entre Hugo et Zola (sans compter Dumas)



Voilà, on a survécu à la mort bien que ce blogueur ait pu y avoir une idée plus claire de son avenir (pas trop immédiat, il espère) :



La gaffe du jour

Josiane porte un chandail d’entraîneur au pays des « coach » et comme son sac à dos cache le « r » final, Pascale lui fait remarquer qu’elle risque de passer pour une « entraîneuse » (on vous laisse chercher vous-même la signification dans le dictionnaire).




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