samedi 12 mars 2011

Jour 9, le dernier

Ultime jour avant le départ! Plusieurs voudraient rester à Paris… Il faut dire que le temps est au beau fixe, qu’il y aurait encore des tas de choses à voir, que la vie y est bonne et, aussi, parce que des travaux, des corrections et moult tâches accumulées nous attendent tous de pied ferme à Montréal! Mais ne songeons pas à ces choses désagréables tout de suite et profitons de notre dernière journée dans un Paris plus moderne et actuel.
La matinée est complètement libre (enfin diront certains!). Certains en profitent pour « chiller » à la MIJE ou dans des cafés, d’autres vont se balader ou magasiner, Pascale va visiter Victor Hugo, enfin votre blogueur dévoué en profite, quant à lui, pour aller voir l’expo Lucas Cranach au Musée du Luxembourg (alors qu’il devrait bloguer pour rattraper le temps perdu, mais bon… ce sera pour plus tard!)
On a tous rendez-vous à 13h à la Cinémathèque française dans Bercy, un des quartiers les plus récemment développés de Paris. Le bâtiment de la Cinémathèque, créé par nul autre que le Canadien Frank Gehry:

contient une merveilleuse collection de documents, d’objets et d’appareils divers qui témoignent des débuts du 7e art  (kinétoscope d’Edison, projecteurs des frères Lumière, etc.) et même de sa préhistoire (chronophotographie, laterna magica, théâtres d’ombres, boîtes optiques…). 
Malheureusement, on visite la cinémathèque entre deux expos fort intéressantes : on vient en effet de rater celle sur les brunes et les blondes au cinéma (aaarrgh!) tandis que la grande expo sur Stanley Kubrick ne commence que la semaine prochaine (re-aaarrgh!). Mais bon, on apprend des choses tout de même sur le monde magique des images animées et certains visitent la riche marchandise cinématique de la librairie.

On traverse ensuite la passerelle piétonne Simone de Beauvoir (seul pont parisien qui franchit la Seine sans aucun support ni pilier au milieu) pour aller jeter un coup d’œil à la célèbre BNF, la Bibliothèque nationale française, alias Bibliothèque François-Mitterand (site Tolbiac), un des plus hauts lieux du savoir planétaire. Les quatre tours représentent évidemment des livres ouverts (mais on a oublié, au départ, que l’exposition des livres au soleil, dans ces tours, ne serait pas optimale pour l’immense collection nationale, mais bon,ça, c’est une autre histoire…) Traumatisés par notre mauvaise expérience de visite guidée de la BNF l’année dernière, nous nous contentons d’entrer dans le hall et de longer les couloirs infinis qui relient les quatre tours en nous arrêtant à quelques endroits dignes de mention, et particulièrement au coin qui accueille les immenses globes de Coronelli donnés à Louis XIV au 17e siècle (désolé on ne pouvait y prendre de photos.)

Mais la fatigue du voyage se fait sentir…


On retourne donc à la MIJE pour se préparer à notre dernière soirée. Au programme : un dîner collectif dans un resto de Paris (ou d’autre?), suivi d’une pièce de théâtre français contemporain. On a trouvé, Porte de Clichy (dans le 17e arrondissement, à l’extrême périphérie de Paris mais tout près du théâtre), l’Industriel-Café, resto français au menu assez typique (tartare, pavés, salades…) et au décor agréablement…. Industriel (justement). Le repas, aux portions copieuses, semble satisfaire les convives (malgré l’humour un peu particulier du serveur…)

La dernière cène...


On se dirige ensuite à quelques pas, aux Ateliers Berthier, deuxième espace du célèbre théâtre de l’Odéon, pour aller assister à une représentation de Ma chambre froide de l’auteur et metteur en scène Joël Pommerat. 
La scène est circulaire et le public se trouve dans des estrades tout autour comme au cirque. La pièce est constituée d’une série de petits tableaux, montés pendant des intermèdes d’obscurité totale de quelques secondes à peine, par les acteurs qui jouent parfois plusieurs personnages. On ne vous racontera pas toute cette histoire complexe, disons seulement qu’il s’agit surtout de l’histoire d’Estelle, un étonnant personnage plein de bonté, une quasi sainte (athée!) qui entretient simultanément une étrange fascination pour le Mal. Quand son méchant patron, atteint d’une tumeur au cerveau fatale, lègue toutes ses entreprises à Estelle et aux autres employés d’un supermarché, cela mène à une troublante saga mêlée de théâtre dans le théâtre et entrecoupée de (très!) étranges séquences oniriques. Les acteurs sont très forts, la mise en scène brillante. La plupart des stagiaires parisiens semblent avoir adoré. Leïla dit que c’est « sa meilleure pièce à vie! », Hugo, sa « deuxième meilleure » (après Lipsynch de Lepage). Voilà donc une belle façon (théâtrale) de finir un beau stage (culturel).
On ne vous racontera pas la suite, la fin de soirée (longue, je crois bien, chez nos élèves qui ont voulu en profiter jusqu’à la fin!), le départ de la MIJE le lendemain matin (sans Antoine et Clément qui restent encore quelques jours tous deux pour des raisons familiales ou autres). De toute façon, lorsque vous lirez ces lignes, nous serons revenus (dans la sloche?) et nous pourrons vous raconter nos histoires de vive voix.



Mille mercis d’avoir suivi nos aventures parisiennes!


La "gang" de Paris 2011 (dessinée par Marie-Anne)

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